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Graines de Souris - Le blog de Sue-Ricette
coup de cœur
12 avril 2020

La petite voix qui chante au fond de votre coeur

la-petite-voix-qui-chante-au-fond-de-votre-coeur- L'amour peut-il guérir le cœur ?

Nolan et Mary se percutent dans un box des urgences, à New York. Leur attirance est immédiate, irrésistible. Leur amour, évident. Pourtant, ces deux êtres sont noyés de peurs, de doutes. Arriveront-ils à dépasser leurs angoisses ? Et, une fois face à face, se laisseront-ils guider par le chant de leurs cœurs ? -

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Mon avis :

Je tiens à remercier Isabel Komorebi, l'auteure de ce roman, de m'avoir accordé sa confiance pour la lecture et la critique de son livre.

Deux âmes brisées, délaissées, oubliées. Deux coeurs battant à l'unisson d'un même rythme, d'un chant mélodieux et plein de vie. L'amour, seul, pour les réunir, les laisser s'aimer et oublier leurs souffrances passées... Dans un monde où tout va toujours trop vite, où le temps semble n'être qu'un jeu sans importance, les coeurs peuvent-ils encore se chercher, se trouver et ne faire qu'un dans le tumulte de l'existence ?

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  • L'on se rencontrera...

L'amour ne s'attend pas, l'amour ne se guette pas au coin de la rue, il se dissocie de notre âme pour se cacher, jouer avec les imprévus, le destin, sans jamais tricher pourtant. Il est farceur, mais pas cruel, et si quelquefois il nous fait souffrir, c'est le résultat seul de notre esprit tourmenté, hanté par les fantômes d'un passé que l'on préférerait oublier. Mais occulter ses blessures nous permet-il d'être heureux, de tirer un trait sur ces souffrances et de se laisser porter par la vie ? Là où le courant du hasard nous emmène, là où les flots parfois agités de notre coeur nous portent, peut-on rejeter l'idée même de connaître le bonheur sans se confronter à nos peurs profondes ? Comment peut-on espérer se libérer de ce poids auquel nous nous trouvons enchaîné sans avoir la force, le courage d'accepter ce qui fut pour créer ce qui sera ?

La petite voix qui chante au fond de votre coeur est un roman qui, sur fond romantique, tragique et merveilleux, pose des questions riches et intéressantes sur ce qui nous lie, en tant qu'êtres humains, aux valeurs spirituelles et émotionnelles qui, sans véritablement en comprendre les mécanismes, prennent forme dans notre inconscient. L'amour nous berce, il est léger, insouciant, passionné, dévorant, intense, jamais menteur, fourbe ou lâche. Il sait se montrer redoutable, inaccessible parfois, interdit même, mais ne connaît aucune frontière réelle. Si l'on détourne une phrase célèbre tirée d'un film tout aussi culte, et qui n'a pourtant aucun rapport avec la chronique du jour, je dirais que "l'amour ne peut être contenu, l'amour prend le large" (si vous avez reconnu Jurassic Park, bravo à vous !). L'amour n'est pas une chose, c'est un élément, un tout, l'amour est un univers à lui seul, un espace infini qui sommeille en chacun de nous, s'éveille et brille comme une étoile au firmament lorsque notre coeur bat d'un chant nouveau et plein de vie, tels les rayons du soleil baignant la Terre d'une chaude lumière. Le coeur est le moteur ronronnant de l'amour, il fait naître en nous des sentiments insoupçonnés, nous invite à écrire notre histoire, à tracer notre propre route pour, enfin, arriver au carrefour des choix décisifs, des colères sourdes pleines de rage, des chagrins dévastateurs, des incompréhensions teintées de larmes, des jours mornes qui, pareils à des graines balayées par le vent, se déposent ici et là dans notre existence et parsèment ce chemin de ronces noueuses aux épines acérées.

Ces bêtes noires rient de nous, de nos faiblesses, de ces plaies béantes qui, malgré le temps, restent ouvertes et déchirent un peu plus notre coeur déjà meurtri. Elles repassent, encore et encore, comme pour nous inviter à souffrir davantage, le film de nos déceptions, de nos désillusions passées, de nos joies manquées... Pourtant, caché derrière ces peurs innombrables, notre coeur vit, il se débat au milieu de ces angoisses tenaces et chante, chante, chante jusqu'à en perdre la voix ! Il enfle, se gonfle, éclate et clame au monde entier dans un battement que chacun peut entendre à sa manière son envie de vivre. Ainsi, Mary et Nolan, face à l'océan déchaîné qui semble fondre sur eux tel un raz-de-marée, restent soudés, unis dans un même effort, un seul et même désir, celui de se fondre l'un dans l'autre pour que leur amour inonde de sa lumière leur âme et qu'ensemble ils ne fassent plus qu'un.

Ici, il n'est pas question d'archétypes romantiques ou encore de stéréotypes malvenus. Isabel Komorebi n'imagine pas ses personnages, pas plus qu'elle ne les invente ou ne les crée. Mary et Nolan nous ressemblent, ils sont en chacun de nous, car nos coeurs renferment cette réalité à laquelle nous sommes totalement aveugles, cette envie que l'amour a de se frayer un chemin dans nos existences pour réunir deux âmes soeurs. L'auteure écrit la vie, l'amour vrai, sincère, l'amour qui ne connaît pas les impacts du temps, les frontières du monde, la différence... L'amour est universel, beau, chatoyant, à nous de l'accepter dans nos coeurs.

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  • ... et l'on s'aimera ♥

La petite voix qui chante au fond de votre coeur amène une philosophie de vie que je trouve peu commune dans la littérature, une pensée résiliente, observatrice, délicate, un message que j'ai pu lire dans les livres de Ninon Amey et que j'ai redécouvert avec plaisir dans ce roman d'Isabel Komorebi. La souffrance est dure, impitoyable, cassante, cruelle ; mais elle nous définit, elle fait de nous les hommes et les femmes que nous sommes, elle écrit notre histoire, raconte nos hauts et nos bas. De tout temps, la sagesse s'est demandée s'il était possible d'effacer la souffrance, de la faire disparaître à jamais... Lorsque le coeur nous dicte que les blessures ravivent la douleur, l'esprit nous raisonne et nous enseigne qu'une chose ne peut exister sans l'autre.

Yin et Yang ne forment qu'un, blanc et noir sont indissociables, Bien et Mal s'opposent depuis la nuit des temps, jour et nuit se relaient inlassablement dans le ciel sous les traits de la lune et du soleil... Mais là où notre réflexion nous dit de croire en un conflit perpétuel, immortel, des éléments, notre coeur, lui, sait que chacun est là pour compléter l'autre et créer l'harmonie, l'équilibre qui unit les hommes autant qu'il les divise. L'imperfection est en réalité parfaite, car elle seule peut amener Mary et Nolan à s'aimer pleinement, à faire naître la vie au milieu du chaos.

J'ai adoré cet aspect subtil mais terriblement émouvant de l'histoire, car l'auteure, grâce à sa plume mélodieuse, parvient à rendre ses personnages d'autant plus attachants qu'ils sont humains. Ce ne sont pas des héros à toute épreuve, des romantiques éperdus transis d'amour. Ils veulent s'aimer, s'apprivoiser, ils se cherchent et se comprennent, se parlent et se touchent, électrisant leurs corps d'une chaleur commune que le désir, autant que l'amour, consume de l'intérieur.

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En résumé, La petite voix qui chante au fond de votre coeur est un énorme coup de coeur ! J'ai tout aimé, je suis rentrée sans peine dans l'histoire, en suis ressortie avec un pincement au coeur une fois la dernière page tournée. Je me suis facilement identifiée aux protagonistes, je me suis attachée à eux, à leur rencontre, au destin qui les attend... Ce roman m'a transportée dans un ailleurs hors du temps, il m'a charmée et m'a permis d'écouter le chant de mon coeur qui bat au rythme de la vie, cette vie qui coule dans nos veines et irrigue les racines de notre Terre, berceau d'un amour sans limite.

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Détails sur ce livre :

La petite voix qui chante au fond de votre coeur, autoédité en ebook (existe aussi au format papier)

Auteur : Isabel Komorebi

Nombre de pages : 420 pages

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Je vous dis à bientôt pour un prochain article et je vous souhaite de faire de belles lectures.

Sue-Ricette

coup de coeur

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3 avril 2020

Outlander - Tome 1

outlander-1- Au cours d'une promenade sur la lande, elle est attirée par des cérémonies étranges qui se déroulent près d'un menhir. Elle s'en approche et c'est alors que l'incroyable survient : la jeune femme est précipitée deux cents ans en arrière, dans un monde en plein bouleversement ! 1743. L'Écosse traverse une période troublée. Les Highlanders fomentent un nouveau soulèvement contre l'occupant anglais et préparent la venue de Bonnie Prince Charlie, le prétendant au trône. Plongée dans un monde de violences et d'intrigues politiques qui la dépassent, Claire ne devra compter que sur elle-même pour surmonter les multiples épreuves qui jalonnent ce formidable voyage dans le temps. Elle connaîtra l'aventure et les périls, l'amour et la passion. Jusqu'au moment crucial où il lui faudra choisir entre ce monde palpitant qu'elle aura découvert et le bonheur qu'elle a connu et qui, désormais, lui paraît si lointain... -

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Mon avis :

Il est des livres dont la lecture nous apparaît vitale, essentielle, mais pour lesquels nous n'avons de cesse de reporter la découverte. Prolonger le plaisir de l'inconnu, se complaire dans l'ignorance d'une histoire qui nous attire et nous fait en même temps frissonner comme seuls certains ouvrages, sans en avoir seulement lu la première page, parviennent à nous faire trembler d'appréhension. Ces livres détiennent pourtant les clés et renferment les secrets qui embraseront notre âme de lecteur et la laisseront se consumer lentement sous le feu de l'indécision. Coup de coeur ou déception, qui peut savoir...

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  • Les noeuds du temps

Élément aussi immatériel qu'insaisissable, le temps au long cours est un farceur, un être espiègle, un enfant immortel à la sagesse infinie, égarant les âmes esseulées, soufflant un chuchotis d'amour au creux de l'oreille... Il va et vient, inverse le cours des choses, s'amuse de notre fascination teintée d'incompréhension, sourit à la simple évocation des mystères qu'il se plaît à cacher dans ce que nous, les hommes, appelons le passé, le présent et le futur... Mais finalement, l'avenir que nous imaginons ne sera-t-il pas, un jour ou l'autre, le présent des nouvelles générations, aux yeux desquelles notre époque sera lointaine, fade peut-être, vieillie et dépassée ? Quant au passé qui fut le nôtre, les hommes qui le peuplaient alors avaient-ils imaginé un seul instant que les siècles défilant, le monde connaîtrait de tels changements ? L'Histoire ne peut le dire. Perdus dans les méandres de nos questionnements, l'essence même du temps nous échappe : être heureux, trouver sa route dans le dédale sinueux d'une ère oubliée ou, au contraire, encore inconnue.

C'est là toute la magie subtile du premier tome d'Outlander. Inconsciemment, je me suis attachée à ce XVIIIe siècle barbare, dangereux, inexploré du vivant de l'homme du XXIe siècle. Et pourtant... Peut-on réellement affirmer que notre monde, tel qu'il est aujourd'hui, est tellement plus civilisé et sécurisé ? Les risques de viol, les vols de rue, les duels entre bandes rivales, la délimitation des territoires, les courses-poursuites effrénées entre les bandits, les hors-la-loi et autres mécréants, et les représentants d'une justice parfois trop impartiale ou alors totalement inexistante... Sommes-nous à l'abri d'éviter une guerre sanglante de pouvoir, là où Anglais et Écossais se sont entre-tués pour asseoir sur le trône des souverains estimés de chacun ? L'homme moderne est-il davantage intelligent, cultivé et en parfaite adéquation avec son temps que ne le furent ceux des années 1700 ?

Ainsi, je me suis véritablement fondue dans cette intrigue passionnante et passionnée, dans laquelle se confondent la politique et ses enjeux, l'historique, la finance, l'amour... Ce sont les thèmes principaux et visibles dès les premiers instants de lecture. En creusant un peu la chose, j'ai pu m'apercevoir de la force symbolique qui se dégageait du texte et que Diana Gabaldon, l'auteure, a su décrire avec une justesse remarquable. La pensée de la romancière met notamment en avant que deux époques, à première vue aux opposés l'une de l'autre, si elles se trouvent juxtaposées dans l'espace-temps invisible, peuvent défier les préjugés temporels et se lier dans une harmonie inédite. C'est un peu comme si, malgré l'aspect littéraire de cette chronique, j'incluais également une partie scientifique qui viendrait étayer mon avis et vulgariser le fil rouge, à mi-chemin entre la physique et la philosophie, qui fait toute l'attractivité et le charme de ce roman. Ce tome 1 pose donc une, et même plusieurs problématiques intéressantes qui donnent à réfléchir sur le temps et son influence sur l'homme, l'impact qu'il a sur le monde végétal et animal, sans oublier les conséquences des choix qui sont faits et imposent tôt ou tard des bouleversements majeurs dans nos vies...

Si Claire n'avait pas franchi les frontières du temps, qu'aurait-elle su de cette existence trépidante, souvenir vivace dans les mémoires des anciens ? Son voyage résulte de plusieurs facteurs, scientifiques si l'on veut, mais laissons la féerie opérer, le hasard faire son oeuvre et les boucles temporelles se croiser lors d'un équinoxe d'automne que viennent égayer les célébrations traditionnelles des populations celtiques, aux abords d'un mystérieux cromlech. Les pierres chantent, résonnent d'un écho entêtant, appellent celle dont la destinée n'est autre que de traverser les âges...

giphy

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  • Je suis prest

Après le côté approfondi de cette lecture, revenons aux aspects plus légers qu'elle présente ! J'ai envie de m'attarder sur les personnages, surtout sur les deux principaux que sont Claire et Jamie. Claire, tout d'abord, car j'avais beaucoup de doutes en commençant ma lecture. Pourquoi ? Parce que la série TV adaptée des romans avait faussé ma perception de son caractère, et je l'avais mal cernée. Le feuilleton m'a donné l'image d'une femme pénible, vulgaire, désobéissante, nonchalante et désinvolte, sans oublier son inconscience totale. Bref, la série m'avait plus ou moins refroidie à son sujet et j'appréhendais ma rencontre avec la jeune infirmière au cours des huit cents et quelques pages du roman. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir en réalité une femme investie et soucieuse, qui n'est pas uniquement focalisée sur "Je veux retourner à mon époque, auprès de Frank...". Ce fut cette rengaine franchement déplaisante qui m'avait énervée dans l'adaptation, je ne supportais pas son personnage, car il me semblait qu'elle se fichait complètement d'avoir voyagé dans le temps jusqu'en 1743, et qu'il n'y avait pour elle qu'un seul et unique objectif : revenir en 1945 coûte que coûte. Dans le livre, pas du tout ! Claire est ouverte d'esprit, sensible, attachante, intelligente et maligne, débrouillarde et pleine de ressources face à cette expérience incroyable.

Elle est loin d'être pleurnicharde et faible comme elle peut l'apparaître dans la série (du moins, dans la saison 1, car je n'ai pas encore visionné la suite), et c'est ce côté fort et raisonné qui m'a beaucoup plu chez elle. Elle arrive à faire la part des choses, à peser le pour et le contre, à dissocier ses deux existences parallèles... C'est une femme concernée, impliquée, dévouée, un peu inconsciente par moments, mais sans jamais être effrontée plus que de raison, ou insubordonnée.

Quant à Jamie, il est dans le livre l'homme que j'avais pu voir dans la série TV. Charmant, beau, gentil, patient, compréhensif, doué pour le combat, mais également cultivé et prêt à se sacrifier pour protéger ceux qu'il aime. Bref, il a toutes les qualités ! Il pourrait être parfait, mais l'imperfection est humaine, et Jamie possède ses propres défauts qui font de lui quelqu'un d'entier, sans tomber dans un extrême de perfection exagérée, sans basculer non plus dans l'irresponsabilité horripilante des antagonistes : bien que calme, il est rageur, jaloux parfois, mais jamais violent et cruel. Il est à l'écoute, il comprend Claire et l'aime d'un amour démesuré, mais il ne lui tolère pas la désobéissance et attend d'elle qu'elle tienne son rôle de femme tout en lui accordant une liberté de conscience peu commune pour l'époque. C'est très juste et bien amené, l'écriture débordante de vie de Diana Gabaldon sublime tant le côté scientifique que littéraire et donne un charisme nouveau aux protagonistes, une personnalité qui définit chacun et les éloigne du manichéisme classique, occultant le noir et le blanc pour baigner dans un nuancier de gris.

Personnellement, j'ai été soufflée, transportée, j'ai adoré écouter les légendes écossaises autour d'un feu de camp monté à la hâte, dormir à la belle étoile, parcourir les plaines, traverser les épaisses forêts, chevaucher de village en village, coucher dans une humble auberge... Même les litres entiers de whisky bus tout au long de l'histoire par les personnages mettent du baume au coeur et donnent le sourire, invitant le lecteur dans une espèce de convivialité chaleureuse où les rires gras des hommes enivrés réchauffent bien plus le corps et l'esprit que les manières empruntées de l'armée anglaise !

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En résumé, le premier tome d'Outlander est un coup de ♥ ! Tant pour l'histoire que pour les personnages, c'est un voyage littéraire et temporel merveilleux qui s'offre à nous. Si la série TV suit dans la grandes lignes l'intrigue, je lui ai véritablement préféré le roman, plus complet et riche à mon sens, car il permet de mieux comprendre l'ensemble de l'oeuvre et d'aborder sans peine les thèmes qui y sont évoqués. Laissez la romance, légère mais efficace, rythmer votre découverte de cette magnifique saga, et baladez-vous au coeur des highlands en toute sérénité...

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Détails sur ce livre :

Outlander - Tome 1 : Le chardon et le tartan, publié aux éditions J'ai Lu

Auteur : Diana Gabaldon

Nombre de pages : 853 pages

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Je vous dis à bientôt pour un prochain article et je vous souhaite de faire de belles lectures.

Sue-Ricette

coup de coeur

23 mars 2020

Croire encore au bonheur

croire-encore-au-bonheur- Amélia menait une vie paisible aux côtés de ses enfants et de son mari. Pourtant, tout a basculé le jour où celui-ci a brutalement disparu dans une terrible explosion… Après avoir connu la perte de celui qu’elle considérait comme l’homme de sa vie, Amélia se débat seule entre l’éducation de ses enfants et la gestion du quotidien. Son précaire équilibre est fragilisé avec l’arrivée d’un mystérieux voisin, aussi charmant que troublant.

De l’autre côté de la Manche, le célèbre chanteur Joshua Darell voit sa sécurité compromise. Las que ses moindres faits et gestes soient constamment révélés dans la presse, il décide de s’exiler en France dans le plus grand secret… Sa rencontre avec la jeune mère de famille lui confirmera que le bonheur ne se mesure ni à la notoriété ni à la richesse.

Au fil des mois, une étonnante histoire s’écrit, laissant place à des sentiments nouveaux que ces deux-là pensaient ne plus avoir le droit d’éprouver. Mais alors qu’Amélia et Josh se découvrent et s’apprivoisent petit à petit, des évènements inattendus mettent à mal leur amour naissant…

Tandis que tout semble se liguer contre eux, peuvent-ils croire encore au bonheur ? -

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Mon avis :

Je tiens à remercier Ninon Amey, l'auteure de ce roman, de m'avoir accordé sa confiance pour la lecture et la critique de son livre.

Le bonheur. Un thème tout aussi passionnant que complexe, qui fascina et fascine, aujourd'hui encore, l'intellect collectif. Pur produit de l'inconscient humain ou quête véritable d'une joie simple et merveilleuse ? Qui peut répondre à cette question sans passer par de vastes interrogations... Pourtant, au coeur même de ces innombrables questionnements, se pourrait-il qu'un roman réussisse à nous donner les clés ?

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  • La mélodie du bonheur

L'actualité de ces derniers temps laisse peu de place à la sérénité. La panique, les angoisses, le stress, l'anxiété et la peur sont tout aussi virales que peut l'être la pire des maladies. Le moral en prend un coup, l'ennui s'installe... Alors, en cette période difficile, pour pallier à l'inquiétude et mettre au placard les idées noires, il est essentiel de se distraire et d'apporter un maximum de réconfort aux personnes fragiles et qui souffrent de la morosité ambiante. Mon conseil lecture du jour est un concentré de bonne humeur, d'amour, de tendresse... Voyageant entre l'Angleterre et la France, Croire encore au bonheur, le dernier roman de Ninon Amey, m'a transportée bien au-delà de tout ce que j'ai pu imaginer.

Avec cette histoire, l'auteure aborde des thèmes à la fois beaux et importants, comme la résilience, le deuil, mais aussi l'acceptation de soi, la gestion de la célébrité et du stress intense qu'elle provoque. À la lecture de cette adorable romance, ce n'est pas une question qui se pose, mais une affirmation qui vient en tête : lorsque l'on a touché le fond, on ne peut que remonter à la surface. Et c'est bien vrai ! Après tant d'épreuves traversées, la seule chose à faire est d'espérer, de croire que tout est encore possible. Pour Josh et Amélia, nos deux attachants héros, le happy ending a-t-il sa place en plein coeur de la tourmente ? Mystère ! Pas de spoil ici, je préfère taire leur destin et laisser la magie des mots faire son oeuvre auprès des lecteurs curieux qui n'auraient pas encore fait leur connaissance.

Quoi qu'il en soit, on se laisse bercer par la douceur qui se dégage de l'intrigue, on retombe en enfance le temps de quelques classiques de la chanson Disney (si vous l'avez déjà lu, vous comprenez certainement de quoi je parle), on apprécie les moments intimes entre Josh et Amélia, ces instants partagés relevant de la plus pure forme de romance qui existe. La plume légère et enchanteresse de Ninon Amey nous amène au-dessus des nuages, dans un cadre qui pourrait être idyllique et parfait si quelques rebondissements savamment placés ne venaient pas déstabiliser le lecteur et l'impliquer pleinement dans l'histoire, le laissant déverser toute la rage amoureuse trop longtemps contenue. Les minces espoirs s'envolent, effilochés au gré de vents contraires, parfois violents... La tempête gronde au dehors, les nuages assombrissent notre coeur désillusionné, et pourtant, malgré les trop nombreux obstacles sur notre chemin, il n'est pas vain d'espérer le retour du soleil, sa lumière bienveillante qui réchauffe notre âme et fait fondre la prison de glace qui laissait s'éteindre à petit feu l'étincelle de vie brillant en nous.

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  • Cultiver son jardin intérieur

Le confinement que nous vivons en ce moment est propice à de nombreuses activités culturelles. Écouter de la musique, chiller (raisonnablement, bien sûr) devant Netflix, cuisiner, prendre soin de soi, regarder des vidéos (avec modération, là aussi) sur YouTube et lire. On ne le dit pas assez souvent, mais la lecture est une activité extra qui ne s'adresse pas seulement aux intellos à lunettes. Non ! C'est le moment de se faire plaisir, de partager autour de ça, de faire des découvertes inattendues, de nouer des liens avec la communauté littéraire présente sur Instagram, Livraddict et autres...

La lecture vous emmènera dans des mondes merveilleux, qu'ils soient réels ou non, elle vous fera voyager à travers le temps et l'espace sans bouger de votre canapé. C'est un moyen d'évasion, car les auteurs ont ce don de nous aider à évacuer les tensions accumulées depuis trop longtemps, à nous plonger avec passion dans une intrigue captivante mettant en scène des personnages atypiques, héroïques ou bien détestables à souhait. Les possibilités sont infinies, et si, pour vous, le genre littéraire qui vous apporte réconfort et sérénité est la romance, alors celles qu'écrit Ninon Amey ne pourront que vous mettre du baume au coeur. Chacune à leur manière, elles mettent en avant des sujets parfois difficiles, des thématiques sur lesquelles il n'est d'ailleurs pas toujours évident de composer. Pourtant, l'auteure parvient à traiter ces idées avec une force touchante, une force délicate qui permet au récit d'aller de l'avant sans tomber dans la mièvrerie romantique et, de l'autre côté, sans basculer dans le drame tragico-romantique. À chaque histoire ses personnages avec des traits de caractère qui les rendent attachants, séduisants, qui permettent au lecteur, même virtuellement, de faire preuve de compassion et d'empathie et qui donnent cette touche incomparable à l'intrigue, ce petit soupçon d'inconnu qui met le sourire aux lèvres.

On s'émeut, on s'attendrit, on rit, on pleure, on vit ces histoires et on peut même s'y identifier, s'y retrouver. Ninon Amey est la metteuse en scène talentueuse de ses romans, elle écrit pour son plaisir et celui de ses lecteurs, elle cherche le mot juste, celui qui saura transmettre toutes sortes d'émotions, celui qui donnera toute son authenticité à l'histoire, et celui, enfin, qui saura rester beau et simple.

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En résumé, Croire encore au bonheur est une lecture coup de ♥ ! Un récit magique, des personnages bien construits, une auteure autoéditée à découvrir de toute urgence pour mettre de l'amour, de la joie, de la bonne humeur et, surtout, du bonheur dans nos existences confinées. Une dose de douceur et de positivité dans un monde prêt à exploser, un monde où tout va trop vite...

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Détails sur ce livre :

Croire encore au bonheur, autoédité en ebook (existe aussi au format papier)

Auteur : Ninon Amey

Nombre de pages : 358 pages

Sortie le 6 mars 2020

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Je vous dis à bientôt pour un prochain article et je vous souhaite de faire de belles lectures.

Sue-Ricette

coup de coeur

17 mars 2020

La Faute de l'abbé Mouret

la-faute-de-l-abbé-mouret- Serge Mouret est le prêtre d'un pauvre village, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France. Barricadé dan sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu'en prêtre. À la suite d'une maladie, suivie d'une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l'amour de la femme et la luxuriance du monde. Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d'Éden... -

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Mon avis :

Quel plaisir de retrouver la plume de Zola dans ce cinquième tome des Rougon-Macquart ! La découverte de cette merveilleuse fresque familiale, saga littéraire incroyable, est pour moi du bonheur à l'état pur, car je savoure la lecture de chaque volume qui passe entre mes mains. Me voilà à présent rendue au quart de la série, prête à faire le point sur ma récente lecture de La Faute de l'abbé Mouret...

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  • Une réécriture moderne et efficace

Il est des livres surprenants, des livres qui nous entraînent dans leur sillage, nous prennent par la main et nous tirent vers l'inconnu. Sans savoir ce qui nous attend, nous pénétrons dans un univers qui, bien qu'ancré dans une réalité historique, nous apparaît de manière tout à fait irréelle, immatérielle, comme si le temps n'avait aucune emprise sur l'intrigue et ses personnages... Simple imagination ou talent de l'auteur ? Personne ne peut savoir et affirmer avec certitude qu'il s'agit de l'un ou l'autre. Pour ma part, je pense que ce roman relève d'un habile mélange de ces deux points de vue et réunit toutes les conditions nécessaires pour en faire un énorme coup de coeur, tout comme les quatre précédents volumes !

Tout d'abord, confrontons-nous au point majeur de cette histoire : réécriture façonnée, imagée mais profonde de la Genèse biblique, La Faute de l'abbé Mouret est un récit d'une intensité tout à la fois merveilleuse et inquiétante. Émile Zola, puisant dans les ressources et les racines de l'humanité, insuffle l'énergie et la puissance qui font de cette histoire un ouvrage au charme angoissant. Situé entre ombre et lumière, oscillant entre Bien et Mal, hésitant entre la vie et la mort... Un poison lascif qui se distille progressivement dans les veines de nos personnages, répandant en eux une toxine aux effets destructeurs, au pouvoir capable de briser un esprit et de diviser les coeurs.

Faisant fi des principes de son époque, Émile Zola conçoit son intrigue sur la tentation, l'envie, le désir, les pulsions irrépressibles qui trahissent l'abstinence choisie par Serge Mouret. L'abbé, pourtant si reclus dans sa foi, si convaincu de son amour pour Dieu, ne se laisserait-il pas aller à une dévotion suprême envers la Vierge Marie ? Fébrile, à la limite d'un amour interdit, l'ecclésiastique fuit la vie réelle baignée de la lumière chaleureuse du soleil, parfumée de l'odeur de la terre, bruyante des cris d'animaux, résonnant de la joie innocente et des rires cristallins des jeunes filles du village... Délaissant une réalité démystifiante à ses yeux, l'abbé Mouret préfère se réfugier dans le sein réconfortant, dans la virginité inaccessible et pure de Marie, la Sainte Vierge qui lui offre la douceur et l'amour simple d'une femme sans commettre l'infâme péché de chair. Mais à force de croyances maladives, d'incessantes litanies et d'interminables prières, à force d'offrande de son corps, de son coeur et même de son âme tout entière à la seule détentrice de sa foi, l'isolement psychologique du jeune Serge pourrait bien, tôt ou tard, causer sa chute et provoquer sa descente aux enfers.

Ainsi, l'on se trouve face à une intrigue incisive et percutante, sombre, menée tambour battant, mais qui se veut également visuelle, auditive et odorante, respirant les mille et une fragrances composant les allées, les jardins, les chemins et les parcs aux senteurs diverses, d'un massif de fleurs au parfum capiteux jusqu'à l'arbre verdoyant dégoulinant de résine mielleuse, en passant par les herbes folles dont se dégage une fraîcheur incomparable. Le clapotis rassurant d'un ruisseau tout près apaise l'oreille, la vue de la nature sauvage, paradisiaque, idyllique, propice à laisser naître les amours, enchante l'esprit fougueux, vivant d'une jeunesse nouvelle de la blanche Albine et de l'impétueux Serge, tandis que chantent les oiseaux nichés au creux des troncs moussus et que résonnent les grésillements étranges et autres stridulations des insectes cachés ici et là.

Définitivement, Zola sait comment emballer, comment emporter son lecteur, comment lui permettre de s'évader sans pour autant voyager dans des mondes inconnus peuplés de créatures imaginaires. L'humain seul, terrifiant parfois, suffit à étonner son public, à amener la réflexion nécessaire vis-à-vis de ses propres convictions, à induire ce doute dérangeant qui perturbe et laisse l'esprit critique faire son oeuvre. Ce roman est loin de m'avoir laissée indifférente, et sa lecture n'en fut que plus magique, tragique aussi, car le récit, s'il est dépaysant, offre une palette d'émotions, une nuance de sentiments allant de l'exaltation profonde à la confusion la plus totale, en passant par le chagrin désespéré, torturé, déchaîné par une foule d'idées contradictoires.

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  • Un classique après l'autre...

Lu dans le cadre du Classic Year Challenge dont je vous ai parlé juste ICI, La Faute de l'abbé Mouret m'a impressionnée, car Zola met toute sa force d'écriture et tout son talent d'auteur au service d'un roman riche de détails, foisonnant de couleurs, criant d'une vérité déchirante de réalisme. Il est, je pense, impossible de rester insensible face à une telle histoire, et ce, malgré les longueurs, les passages à rallonge sur lesquels l'on pourrait pinailler. Tout comme avec les quatre premiers tomes des Rougon-Macquart, Zola frappe fort et, surtout, frappe juste. Il n'est pas dans le déni littéraire de ce qu'il raconte, pas plus qu'il n'exagère la mise en scène de son récit. Les personnages d'Albine et Serge, aussi complémentaires que contraires, s'imbriquent parfaitement dans le contexte luxuriant de cet Éden aux barreaux dorés : prisonniers d'un amour impossible, tous deux dévastés par cette relation inaboutie, ils sont, pour l'une, les pantins d'une société dont ils doivent suivre aveuglément les règles et, pour l'autre, les jouets désoeuvrés d'une génétique familiale servile.

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En résumé, La Faute de l'abbé Mouret est un énorme coup de coeur pour moi ! Encore une fois, j'insiste sur l'intensité voluptueuse qui se dégage de l'intrigue et qui lui confère sa beauté vénéneuse. Même la plus belle des fleurs peut renfermer le plus mortel des poisons... Ce roman, aussi grandiose et extraordinaire soit-il, cache au fil des pages des épines redoutables dans l'ombre desquelles se tapit la fièvre florissante que seul Émile Zola sait donner à ses livres.

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Détails sur ce livre :

La Faute de l'abbé Mouret, publié aux éditions Le Livre de Poche

Auteur : Émile Zola

Nombre de pages : 510 pages

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Je vous dis à bientôt pour un prochain article et je vous souhaite de faire de belles lectures.

Sue-Ricette

coup de coeur

15 mars 2020

Pour une étreinte

pour-une-étreinte- Après avoir échappé de peu à un mariage arrangé, lady Rose s’épanouit dans son rôle d’ambassadrice à la Cour du Roi. Passionnée par son nouveau travail, elle préfère ne pas penser au prochain prétendant que son père choisira pour elle. Quand, à la suite d’un incident, son chemin croise celui de Kalen, l’un des premiers valets du roi, elle découvre des sentiments qu’elle préférerait combattre.

Travailleur et fier de ses responsabilités envers le royaume, Kalen ne peut combattre la flamme que lady Rose fait naître en lui. Alors qu’il succombe à son charme, il n’ignore pas que la future Comtesse ne lui est pas destinée… Cependant, certaines choses sont trop absolues pour être combattues.

Quand un monde sépare des amants faits pour être ensemble, les sentiments sincères peuvent-ils être suffisants ? -

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Mon avis :

Je tiens à remercier Liv Fox, l'auteure de ce roman, de m'avoir accordé sa confiance pour la lecture et la critique de son livre.

Alors que leur coeur ignore tout de l'amour véritable, deux êtres que tout oppose peuvent-ils voir leur destin basculer par le simple frôlement d'une étreinte ? La force profonde des sentiments parviendra-t-elle à faire face à l'ordre des choses ? Est-il encore possible d'aimer lorsque l'inéluctable vérité nous rattrape et réduit à néant nos minces espoirs de bonheur ?

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  • Le gouffre des larmes

Liv Fox a ce pouvoir de conteuse qui transporte son lecteur au loin, qui l'amène au coeur même de contrées inexplorées et l'envoûte grâce au charme qui se dégage des histoires qu'elle écrit. Chaque récit est empreint d'une forme de sensibilité qui lui est propre et fait de chacune de ces intrigues une romance à part entière, créant une bulle de douceur unique qui emporte le lecteur et les personnages dans un monde inaccessible. Comme ses soeurs aînées, Pour une étreinte se fait suave et intelligente, généreuse et modérée, belle et intense.

Aux côtés de Rose et Kalen, l'on apprend qu'aucun obstacle, aussi infranchissable puisse-t-il paraître, ne peut barrer la route de notre destinée. Que l'on y croit ou pas n'a pas d'importance, car seul l'appel du coeur parvient à se frayer un chemin au-delà des frontières de l'invisible et à toucher les émotions profondes de notre âme soeur. Un geste anodin, la réciprocité des sentiments seuls suffisent à bouleverser le quotidien de ces deux êtres qui se côtoyaient sans se voir et se persuadaient tant bien que mal de la naïveté de leur esprit. Pourtant, que faire lorsque la voix joyeuse du coeur distille dans nos veines la vie et les couleurs qui manquaient à notre existence, tandis que le silence creux de la raison siffle à nos oreilles un vent de doutes et d'incertitudes ?

Dans chacune de ses histoires, Liv Fox confronte ses héros à des dilemmes que l'on pourrait qualifier de cornéliens, tant il est difficile d'opter pour le poison ou les larmes. Mais finalement, le remède ne serait-il pas pire que le mal ? Par honneur, Rose se résout à abandonner ses rêves, choisit délibérément de garder seulement le souvenir de ces moments heureux, de ces instants éphémères... Oscillant entre un bonheur de façade et un chagrin muet, peut-elle encore espérer rebondir après avoir touché le fond de sa détresse ? Aucun spoil dans cette chronique, je trouve que la magie des mots de cette romance suffit à chasser la grisaille ambiante et à laisser les rayons du soleil réchauffer notre âme pour que l'hiver maussade cède la place au printemps plein de vie.

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  • À la découverte de Liv Fox...

Ce n'est pas la première fois que je mets Liv Fox à l'honneur sur le blog, car chacun de ses romans a fait l'objet d'une chronique sur ces pages. D'ailleurs, si vous ne connaissez pas les autres ouvrages qui composent sa bibliographie, je vous invite à cliquer ICI, ICI, ICI et . Cinquième tome d'une série de romances doudou, Pour une étreinte est une très jolie histoire pleine de tendresse qui a su m'émouvoir et me faire sourire, comme seul un bon livre sait le faire.

Voilà quelques mois que j'ai fait la connaissance de cette auteure et de ses ouvrages, et je guette à chaque fois avec grande impatience la sortie de ses prochains livres car, comme avec Ninon Amey ou Valérie Bel, je sais n'être jamais déçue et passer un agréable moment en tête à tête avec une intrigue passionnante et des héros indéniablement bien construits.

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En résumé, Pour une étreinte est un coup de ♥ ! Un roman d'une centaine de pages qui vous transportera dans un ailleurs enchanté et qui saura vous toucher à sa manière si vous lui laissez sa chance. Un condensé de bonheur, une lecture plaisir, un voyage merveilleux au Royaume de Lumière, aux côtés de personnages attachants, à la découverte de l'Amour avec un grand A...

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Détails sur ce livre :

Pour une étreinte, autoédité en ebook

Auteur : Liv Fox

Nombre de pages : 150 pages (au format numérique)

Sortie le 26 février 2020

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Je vous dis à bientôt pour un prochain article et je vous souhaite de faire de belles lectures.

Sue-Ricette

coup de coeur

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16 février 2020

Un amour de sacrifice

un-amour-de-sacrifice- Marie aura 50 ans dans quelques jours. Paul, l'homme avec lequel elle entretient une relation depuis trois ans, est beaucoup plus jeune qu'elle. Il est en âge de devenir père, elle ne peut plus être mère.

Et si, par amour, elle décidait de faire le plus difficile des sacrifices ? Et si Paul réagissait de façon inattendue ? -

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Mon avis :

Je tiens à remercier Valérie Bel, l'auteure de cette nouvelle, de m'avoir accordé sa confiance pour la lecture et la critique de son livre.

Que serions-nous prêts à faire par amour ? Aurions-nous le courage de songer à l'impensable ? Ces derniers temps, chacune de mes lectures me porte, à sa manière, vers ces questionnements, vers ces interrogations secrètes, énigmatiques, de vastes réflexions qui m'amènent à penser que la seule frontière qui nous sépare du bonheur amoureux est celle que nous choisissons d'ériger face à nos peurs profondes de l'inconnu et de ses mystères cachés...

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  • Ne me quitte pas

Chanson magnifique et puissante du répertoire de Jacques Brel, Ne me quitte pas m'inspire la supplique désespérée de Paul, l'amant de Marie, qui s'évertue à prouver son amour à celle qu'il aime et chérit plus que tout au monde, sous le regard vide et terne de cette femme qu'il adore. Pourtant, à 50 ans, Marie commence à voir la vie sous un nouvel angle et remet peu à peu en question la relation qu'elle entretient avec cet homme qu'elle aime et qui l'aime passionnément en retour. Elle qui ne peut rien lui offrir des cadeaux merveilleux de la fraîcheur, de la jeunesse du corps et de l'âme, elle qui ne peut réaliser son souhait de fonder une famille, comment peut-elle envisager de briser ses rêves et de réduire à néant ses espoirs au seul prétexte d'un caprice égoïste ?

Ainsi, Valérie Bel compose ici une courte tragédie romantique, où l'héroïne se trouve piégée entre la raison et le coeur. Tandis que l'une lui crie de renoncer à cette folie illusoire, l'autre tente de la rassurer et d'amener un peu de lumière dans les ténèbres de son existence. Cette nouvelle n'est pas sans me rappeler la pièce antique Antigone, dont l'histoire, devenue célèbre au fil du temps, nous raconte le destin funeste d'une femme qui, par amour de ses convictions, refuse de se plier aux bonnes moeurs, aux devoirs légitimes qui lui incombent. Un récit épique et intense, que Valérie Bel retranscrit de manière subtile et moderne sous les traits d'une quinquagénaire fatiguée, perdue dans les méandres de sa conscience. À l'inverse d'Antigone pourtant, Marie ne possède pas cette foi indestructible, cette détermination sans faille qui caractérise la jeune princesse grecque dans l'oeuvre de Sophocle et de Jean Anouilh. Ici, l'héroïne ne choisit pas de rester forte et brave, elle n'est pas convaincue de ses propres décisions et s'isole dans le déni pur et simple de ses sentiments véritables. Marie choisit de ne pas faire face à cette réalité qui s'impose à elle, qui l'attire inexorablement et qu'elle cherche vainement à repousser.

De par son humanité hésitante et frémissante d'incertitudes, Marie se voit errer dans les limbes d'une vie monotone, d'un quotidien assombri par le doute, les remords, les regrets que le temps, entité à l'humeur changeante, à la personnalité imprévisible, induit sournoisement dans son coeur ravagé par la tristesse sourde que les larmes ne parviennent pas à endiguer. La question qui se pose alors m'amène à porter sur cette magnifique histoire un regard métaphorique, à l'imaginer sous un angle plus philosophique pour mieux la comprendre : destin ou hasard, chacun(e) de nous est amené(e) à suivre une voie qui lui est propre, à tracer un chemin que seules nos décisions sont en mesure de dessiner pour nous permettre d'emprunter les différentes routes de notre existence. Un fil rouge invisible nous suit inlassablement, témoin de ce qui fut, de ce qui est et de ce qui sera, courant au loin, point quasi imperceptible à l'horizon... Alors que ce lien avait conduit Marie à connaître le bonheur aux côtés de Paul, elle a choisi d'emprunter un parcours sur lequel aucune corde écarlate ne serpente pour la guider. Elle marche, seule, désemparée, effondrée, elle chemine doucement sans savoir où ses pas la mèneront. La tentation de faire demi-tour ne la quitte pas, les empreintes laissées dans le sable de sa déchéance sont encore là, derrière elle, mais la faible persuasion qui l'habite l'en dissuade à jamais.

Alors qu'une nouvelle histoire semble s'écrire pour Marie, le sentier constamment obscurci par la tempête sur lequel elle avance péniblement pourrait-il être un raccourci inattendu vers la lumière ? Je n'en dirai pas davantage ici, car la lecture de cette nouvelle vaut vraiment le détour et nous apprend que quoi qu'il arrive, une force au-dessus de nous, une main bienveillante nous amène toujours à vivre cette vie qui n'appartient qu'à nous.

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  • Un récit autoédité

L'autoédition est une merveilleuse aventure littéraire que j'ai le plaisir de connaître sous ses deux aspects principaux : la chronique et l'écriture. En tant que blogueuse, j'aime découvrir des auteur(e)s autoédité(e)s, partager et échanger avec eux tout comme je le fais avec vous, mes lecteurs et abonnés, j'aime comprendre et apprécier leurs histoires, me plonger dans leur imaginaire romantique, feel good, fantastique, fantasy... C'est une expérience enrichissante et dont, je trouve, nous sommes trop peu à parler, car l'autoédition ne vaut pas moins que l'édition classique ! L'on peut être déçu par un livre publié dans une grande maison d'édition, tout autant qu'il peut arriver de ne pas adhérer à une intrigue autoéditée.

Ce sont là les aléas de la vie de lecteur, qui font que certaines de nos découvertes nous laissent un souvenir mémorable, mais pas forcément dans le bon sens du terme. Et aujourd'hui, avec cette chronique, j'ai envie de rendre ses lettres de noblesse à l'autoédition, qui contient de merveilleuses pépites que je n'aurais jamais soupçonnées si je n'avais pas fait le premier pas vers ce chemin peu commun de la littérature. Alors, n'ayez pas peur de laissez entrer dans vos vies des ouvrages comme ceux de Valérie Bel, car ils ouvrent des portes vers des mondes fabuleux qui pimentent le quotidien et lui apportent cette petite touche de magie !

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En résumé, Un amour de sacrifice est une lecture que j'ai tout simplement adorée ! Ne vous fiez pas à la trentaine de pages de ce récit, laissez-le vous charmer à sa façon, laissez-le travailler dans l'ombre de votre inconscient à vous donner le sourire et à vous faire aimer la vie comme jamais auparavant... Une courte aventure au pays de l'Amour, une nouvelle poétique et pleine d'émotions.

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Détails sur ce livre :

Un amour de sacrifice, autoédité en ebook

Auteur : Valérie Bel

Nombre de pages : 30 pages (au format numérique)

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Je vous dis à bientôt pour un prochain article et je vous souhaite de faire de belles lectures.

Sue-Ricette

coup de coeur

6 février 2020

Pour un murmure

pour-un-murmure- Quand Mary tombe amoureuse du Duc de Kinn, elle sait que leur amour est voué à l’échec. Amie de la reine Emma et fidèle dame de compagnie de Lady Oscar, la jeune femme sait que son rang ne la destine pas à la grandeur. Pourtant, le cœur sait se forger un chemin là où la raison refuse de s’aventurer.

Fiancé depuis son enfance à une jeune femme qu’il n’a jamais vue, Willem offre son cœur à la douce Mary sans y réfléchir à deux fois. Quand sa promise politique fait son apparition à la Cour et que le roi Arnald semble prêt à ordonner leur union, la panique gagne le jeune Duc.

Alors que Mary n’a d’autre choix que de prendre ses distances quitte à y laisser son cœur, Willem s’entête à trouver une solution qui ne peut exister.

Partagé entre devoir et sentiments, l’amour parvient-il toujours à réunir ceux qu’il a unis ? -

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Mon avis :

Je tiens à remercier Liv Fox, l'auteure de ce roman, de m'avoir accordé sa confiance pour la lecture et la critique de son livre.

Et si, inconsciemment, l'amour murmurait à notre oreille ? Et si le coup de foudre n'était pas le fruit du hasard, mais bien le résultat, subtil et doux, de l'amour qui s'invite dans notre coeur et lève le voile de nos appréhensions ? Un mélange suave et délicat de tendresse, d'une magie invisible et bienveillante qui oeuvre dans l'ombre à rapprocher les âmes soeurs qui se destinent l'une à l'autre.

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  • Quand on n'a que l'amour...

Comme pour ses précédentes romances, Liv Fox ne ménage pas ses efforts pour nous emmener au-delà du rêve, loin de la fade et triste réalité, pour parer de couleurs chatoyantes nos existences rythmées par le temps qui bat incessamment la mesure. Chaque seconde qui s'égrène est un petit pas sur le long et sinueux chemin de la vie, une avancée minuscule qui nous amène peu à peu aux carrefours majeurs du souffle qui anime chacun d'entre nous : quelle direction choisir ? Quel sens donner à la vie, lorsque celle-ci semble froidement nous abandonner ? Bien souvent, ce sont ces décisions qui nous conduisent à dessiner la nouvelle route de notre avenir. Un parcours qui, au fil du temps, nous apparaît bien en deçà de nos espérances passées, de nos rêves lointains et souvenirs effacés... Lorsque cette réalité s'impose à nous, il est trop tard, car le parcours qui fut le nôtre n'existe plus. Seule notre mémoire ravive ces années envolées, oubliées par notre seule volonté d'avancer sur une tout autre voie.

C'est ainsi que je perçois Pour un murmure, la nouvelle romance écrite par Liv Fox. Si, à la première lecture, il y est question d'amour profond et véritable, de sentiments honorables mis à mal par l'irascible et cruel destin, la seconde approche nous offre une vue plus détaillée et recherchée. Les émotions et la psychologie des personnages sont perceptibles à chaque instant, la plume de l'auteure est toujours aussi soigneuse et riche, et les thématiques abordées nous renvoient sans jugement vers nos propres questionnements. Le temps est insaisissable, immuable, tout à la fois bienveillant et impitoyable, car personne n'échappe à son emprise, aussi silencieuse soit-elle... Les aiguilles de nos horloges défilent sans relâche sous nos yeux, tandis que s'imposent à nous des choix difficiles, des dilemmes capables de voir le bonheur disparaître à tout jamais... Mary et Willem, les héros de cette histoire, se trouvent ainsi face à l'impossibilité totale de laisser libre cours à l'amour qui les unit sans nuire aux accords de paix du Royaume de Lumière. 

Respectant le rang qu'ils occupent à la Cour le jour, ils sont, la nuit venue, des amants passionnés vivant dans la clandestinité de l'amour véritable. Les baisers qu'ils échangent sont légers, sincères, porteurs des sentiments forts et nobles qui les animent tous deux. Pourtant, une ombre au tableau s'immisce sournoisement entre eux et ternit ce bonheur de courte durée, ne laissant derrière elle que le vide, les regrets amers, la solitude teintée de larmes... La distance imposée par le devoir et la raison ravage leur coeur autant qu'elle mine leur courage et brise leurs espoirs. Et cette histoire, tout à la fois belle et dramatique, m'a permis de réfléchir à cette notion, cette force universelle du temps dont il est impossible d'inverser le cours. Chaque jour qui passe nous éloigne inexorablement du bonheur auquel nous aspirons, créant un abîme de détresse insondable, le refuge sombre et imparable abritant nos rêves occultés. Le temps joue contre nous à chaque instant, et l'histoire de Mary et Willem reflète la course effrénée que nous menons pour semer les embûches qui nous guettent ici et là.

Ainsi, Rose, l'un des personnages secondaires du récit, se rapporte pour moi à des buissons épineux qui barrent le chemin et déversent nombre de difficultés dans la vie de tout un chacun. Choisir la facilité, emprunter la route libre et agréable se résume à une forme de résignation pure et simple, un abandon sans lendemain de nos croyances les plus profondes. Par amour, Mary choisit délibérément de renoncer à Willem et de s'engager sur la voie d'une raison gouvernée par les intérêts du monde extérieur. Faire face à l'adversité, affronter nos peurs et se désintéresser de l'avis général, traverser ces fourrés piqués de ronces est certes douloureux et intense, mais le bonheur n'a pas de prix et refuser de le laisser entrer dans nos vies, c'est se condamner aux maux du coeur et de l'âme...

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  • Une série de romances adorables

Si Liv Fox a déjà publié plusieurs autres histoires d'amour, chacune d'elle me surprend et m'interpelle à sa manière. Plus je découvre l'oeuvre de cette auteure, plus j'apprécie son talent de conteuse, son style unique, la force et la sagesse qu'elle transmet à ses personnages, les valeurs qu'elle leur inculque, les métaphores qui transparaissent au fil des pages et nous invitent à considérer des notions telles que l'amour et le temps sous un angle différent. La relation qu'entretiennent Mary et Willem m'est apparue comme la Terre, berceau d'un amour infini et coeur géant battant d'une vigueur nouvelle au sein de l'univers tout entier, un château à ciel ouvert, sous le regard attentif d'un roi lumineux, stellaire, et d'une cour composée d'étoiles incroyables et de planètes extraordinaires.

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En résumé, Pour un murmure, romance tendre et langoureuse, fine et observatrice, s'inscrit dans la lignée de celles qui l'ont précédée, créant une atmosphère chaleureuse et apaisante. C'est un coup de coeur pour moi, une lecture tout à la fois réconfortante et intéressante où l'érotisme, bien qu'encore présent, n'occupe plus une place primordiale dans le récit. Là où l'histoire se concentre sur la psychologie et la spiritualité émotionnelle des personnages, je dirais que les scènes plus osées font office de petit plaisir final, car elles offrent ce moment de légèreté sensuelle à l'intrigue et confèrent à chacun des romans de Liv Fox sa touche personnelle, sa patte littéraire romantique...

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Détails sur ce livre :

Pour un murmure, autoédité en ebook

Auteur : Liv Fox

Nombre de pages : 120 pages

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Je vous dis à bientôt pour un prochain article et je vous souhaite de faire de belles lectures.

Sue-Ricette

coup de coeur

19 janvier 2020

Pour une caresse

pour-une-caresse- Ancienne maîtresse du roi Arnald, lady Arela est désespérée. Devenue traîtresse pour sauver son cœur brisé, elle a épousé le Prince Siegfried, régent du Royaume du Froid et ennemi de ses terres natales.

Dans ce pays de glace, rien ne lui apporte le réconfort nécessaire à son bonheur, pas même les gestes tendres de son époux qui tente par tous les moyens d’adoucir sa peine et sa solitude. Tombé sous son charme à la seconde où il l’a aperçue, Siegfried fait tout son possible pour lui être agréable, mais le cœur de son épouse semble atteint d’un mal que rien ne peut guérir.

Quand l’espoir renaît et que son cœur s’emballe, Arela déchante et Siegfried se résout à faire taire ses sentiments.

Un cœur brisé peut-il renaître de ses cendres au pays des neiges éternelles ? -

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Mon avis :

Je tiens à remercier Liv Fox, l'auteure de ce roman, de m'avoir accordé sa confiance pour la lecture et la critique de son livre.

L'hiver. Une saison de froid, de magie glacée, de coeurs brisés et endurcis par la blanche solitude de la neige, de blizzard puissant soufflant sur les terres gelées... Un monde aux confins de l'imagination, baigné d'un pâle soleil aux tièdes rayons, immaculé de blancheur, bercé par un folklore aux sonorités mystiques. C'est dans ce cadre dépaysant que Liv Fox nous invite à la suivre pour découvrir la nouvelle romance issue de son esprit fertile, une histoire d'âmes éplorées, tourmentées par leur passé, désespérées au point de ne plus croire en l'amour...

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  • Les pièces d'un puzzle

Petit à petit, l'auteure façonne son univers et étoffe chacun de ses protagonistes au travers de récits qui, bien que se concentrant sur certains couples, voient passer au fil des pages des personnages découverts dans de précédentes aventures. Ainsi, Arnald et Emma, que nous avons connus dans Pour un soupir, apparaissent ici comme des ennemis, une menace qui pèse sur le royaume du Prince Siegfried sans pour autant représenter un danger potentiel. Ils sont la toile de fond de cette histoire, le fil rouge conducteur qui amène toutes les préoccupations, tous les sentiments contradictoires d'Arela et de Siegfried. Sans eux, Pour une caresse n'aurait pas cette saveur hésitante, ce goût d'incertitude romanesque et romantique qui nous touche, nous remue intérieurement et nous bouleverse au plus profond de notre coeur.

Siegfried et Arela sont un peu les Roméo et Juliette de la romance érotique. Tiraillés entre devoir, honneur, amour et souvenirs d'un passé lointain, ils semblent tous deux empêtrés dans le malheur de leur situation : l'exil, peut-être même la mort, leur apparaissent par moments comme des solutions enviables. Prisonniers des regrets, rongés par le remords, ils sont comme invisibles l'un pour l'autre. Leur vie n'est rythmée que par le faste, les réceptions mondaines, les réunions du Conseil... Une existence parée de diamants en apparence, et pourtant si terne en réalité. Grâce à sa plume, Liv Fox transporte son lecteur au coeur même des tourments les plus profonds de ses personnages. La détresse d'Arela est perceptible à chaque instant, la tristesse ravage autant son coeur qu'elle détruit à petit feu son esprit embrumé par la déception et la nostalgie.

De son côté, Siegfried, bien que téméraire, est un homme doux et patient, compréhensif au point d'aimer son épouse sans aucun jugement ni aucune opinion défavorable. Pour lui, Arela n'est pas le mariage arrangé qui scellera sa future accession au trône et lui donnera une descendance, tout autant qu'elle n'est pas davantage la parjure du Royaume de Lumière ayant vendu son âme et son corps au souverain du territoire ennemi. Non, Siegfried la voit telle qu'elle est, il ressent sa souffrance et comprend la peine qui pèse sur sa conscience. Alors que la belle se perçoit comme une traîtresse - une impression renforcée par les remarques acerbes des conseillers du Prince, des dames de la cour, mais également de sa propre famille - lui ne souhaite que la voir sourire et s'épanouir au sein de son royaume : il aimerait la réconforter, soulager sa peine, sécher ses larmes, mais Arela affiche un masque d'indifférence et de mélancolie qui désespère Siegfried et le conduit doucement sur le chemin de pensées moroses...

Lorsque le froid emplit nos coeurs, la lumière peut-elle rejaillir et faire fondre la glace qui meurtrissait nos âmes perdues ? Car finalement, cette lecture m'a permis d'établir un parallèle entre les deux royaumes ennemis, une évidence telle que l'histoire d'Arela et Siegfried est à même de mettre un terme à la rancune ancestrale opposant les deux territoires. La belle lady est pour son prince le rayon de soleil qui a ravivé en lui des émotions qu'il croyait éteintes, la lumière qui n'a pas laissé cette toute petite étincelle d'espoir se consumer. D'un autre côté, Siegfried est la glace, cet obstacle qui, au début, entrave le chemin de la jeune femme, car l'éclat de son amour est comme terni et ne peut briller face à un avenir qui lui semble si incertain. Du tragique de leur histoire résulte la richesse émotionelle de cette romance, car la métaphore de cet univers nous apprend que rien n'est immuable. Cachée derrière les nuages grisonnants du chagrin, la lumière parviendra-t-elle à embrasser la glace pour découvrir toute la beauté du monde ?

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  • Seul le temps...

Liv Fox nous livre ici une histoire aussi romantique que profonde. Peu de scènes érotiques dans ce tome-ci, l'intrigue se concentre davantage sur les sentiments qui animent les personnages. Elle amène le lecteur à laisser le temps s'écouler au fil des pages, à profiter de cet instant présent si fugace, à faire une place dans son coeur au véritable amour. Et comme le disait Marcel Proust :

"L'amour, c'est l'espace et le temps rendus sensibles au coeur."

Enfin, pour clore cette chronique sur une note chaleureuse, la chanson Only Time, interprétée par Enya, me rappelle combien il est important d'aimer et de chérir tout et tous ceux qui nous entourent, ici et maintenant.

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En résumé, Pour une caresse est une romance coup de ♥ ! Un petit livre à lire au coin du feu, blotti(e) sous un plaid, une tasse de chocolat chaud posée non loin. Laissez-vous tenter par la douceur de cette histoire, laissez Arela et Siegfried se tailler une place dans votre coeur de lecteur/lectrice... Une lecture doudou, un ouvrage tout à la fois sensuel et profond, merveilleux et bien écrit !

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Détails sur ce livre :

Pour une caresse, autoédité en ebook

Auteur : Liv Fox

Nombre de pages : 120 pages

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Je vous dis à bientôt pour un prochain article et je vous souhaite de faire de belles lectures.

Sue-Ricette

coup de coeur

14 janvier 2020

Dans la Grand-Rue

dans-la-grand-rue- May est une fillette silencieuse, souffre-douleur de sa classe depuis la disparition de son père dans d’étranges circonstances. Grâce à un livre, sa vie et celles des personnes qui l’entourent chambouleront : celles d’une maman vide d’émotions, d’un couple intraitable, d’une vieille dame opulente, d’une enseignante autoritaire... Chacun découvrira alors la lumière qu’il garde au fond de soi. -

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Mon avis :

Je tiens à remercier Virginia Gil Rodr­íguez, l'auteure de ce roman, de m'avoir accordé sa confiance pour la lecture et la critique de son livre.

Pour commencer l'année en douceur, quoi de mieux que de s'envoler vers les terres espagnoles, dans une ville nommée Hondarribia, au coeur même des rues de la cité... Un couloir pavé sinueux, sombre et silencieux, animé seulement par le souffle chaud d'un vent léger. C'est là, dans la Grand-Rue, que notre aventure commence. Entrons, entrons sans bruit dans la vie de May et découvrons avec elle les trésors cachés et les secrets insoupçonnés de cette rue atypique !

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  • Piensa en mí...

L'accent chantant, rythmé, saccadé, entrecoupé parfois d'un parler tantôt sifflant, tantôt roucoulant... Voilà tout le charme de l'Espagne, la saveur de ce pays ensoleillé ! Une terre à la frontière des cultures orientale et occidentale, un monde de couleurs bordé par la mer et l'océan. C'est dans ce cadre quelque peu idyllique que notre voyage débute, dans le dédale vide et serpentant de la Grand-Rue de Hondarribia. Magie inattendue ou imagination débordante, qui peut savoir... Car la disparition de Ian, le père de la jeune May, inspire davantage l'abandon pur et simple de sa famille que l'apparition soudaine d'un portail inter-dimensionnel.

Mais le coeur des enfants est bon, généreux, naïf quelquefois, et May ne trouve refuge que dans le silence, loin de la cohue, des moqueries incessantes, de la rigueur enseignante, de la froideur de son foyer... Son seul réconfort est de pouvoir se confier à son père par le biais d'un journal intime. Elle lui fait part de ses craintes, de ses doutes, de ses déceptions, de ses envies aussi, des journées qui se suivent et se ressemblent. Au fond d'elle, la petite fille est convaincue que l'être cher qui manque à sa vie est là, tout près. Il ne l'a jamais vraiment quittée, même si sa présence est imperceptible, comme invisible.

Pourtant, tout doucement, le coeur des habitants et commerçants de la Grand-Rue de Hondarribia se métamorphose peu à peu. La découverte d'un livre unique en son genre, relié et orné de belles lettres dorées aurait-il libéré le bonheur et l'amour ? L'arrivée d'une nouvelle institutrice, plus douce et compréhensive envers ses élèves, serait-elle un signe ? Un monde entre rêve et réalité, onirique sans être fantastique, magique sans être couvert de poussières d'étoiles... Un livre de merveilles et de sagesse, une histoire universelle, un récit de quelques 130 pages au cours desquelles les souvenirs de nos propres joies enfantines ressurgissent. C'est un moment nostalgique empli de tendresse, des émotions longtemps contenues qui rejaillissent, le passé qui refait surface sous la plume malicieuse de Virginia Gil Rodríguez.

Il se dégage de son style d'écriture des notes rondes, sucrées, douces, tel un bon vin rouge teinté d'une légère amertume. Le sel de la vie se traduit par ce petit arrière-goût parfumé et délicat, cette saveur qui fait toute l'authenticité de la boisson et qui rend l'existence si pétillante. Le destin de May et de sa famille, de toutes les personnes qui logent ou commercent dans cette rue des possibles, l'histoire de chacun(e) s'écrit sous le regard bienveillant de cette petite fille, à l'encre d'une intrigue rêveuse portée par la sensibilité et l'amour des livres.

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  • Un récit métaphorique

Dans la Grand-Rue est une lecture qui bouleverse le coeur et fait vibrer l'âme. Les chapitres se succèdent tel l'alphabet et évoluent au fil des lettres, tandis que l'auteure s'applique à créer un parallèle entre son univers hors du temps et notre monde. Une société qui court perpétuellement après le temps et le bonheur, des hommes et des femmes qui se consolent dans leur solitude et cachent tant bien que mal leur souffrance derrière les plaisirs d'un instant, le travail et l'indifférence. Le poids des années se faisant de plus en plus ressentir, l'aigreur des vieux jours pointe également le bout de son nez et laisse parfois la place à une éternelle insatisfaction.

Un lien invisible se tisse entre ces mondes, faisant ainsi de certains personnages du roman des caricatures de notre propre mode de fonctionnement. Monsieur "JSTP", par exemple, est cet homme pressé, obstinément dévoué à un travail dont nous, lecteurs et lectrices, ne savons rien, une profession lointaine et contraignante, routinière par certains côtés, si ordinaire qu'elle en devient obsessionnelle, plus importante que tout le reste, plus précieuse encore que son propre enfant. Mais finalement, c'est ce contexte quelque peu parodique qui rend ce récit si attachant et beau à lire et à interpréter ! Le temps d'une lecture, chacun(e) de nous se redécouvre et ouvre les yeux sur les bonheurs simples de la vie.

Dans la Grand-Rue, c'est un livre touchant qui émerveillera petits et grands : son histoire, ses personnages, sa magie... Et, bien malgré moi, je ne peux m'empêcher de l'associer à Piensa en mí, une chanson de Luz Casal que j'aime beaucoup et dont le texte résonne en moi comme une évidence.

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En résumé, Dans la Grand-Rue est une lecture coup de coeur ! Laissez-vous bercer par cette étonnante rue, ce couloir plein de surprises, ce carrefour à la croisée des mondes... Un conte onirique servi par une plume chaleureuse, des personnages hauts en couleur, des thèmes sociaux et sociétaux abordés tout en finesse, pour le plus grand plaisir des lecteurs de tous bords !

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Détails sur ce livre :

Dans la Grand-Rue, autoédité en ebook (existe aussi au format papier)

Auteur : Virginia Gil Rodríguez

Nombre de pages : 135 pages

Disponible également en espagnol, sous le titre En la Calle Mayor

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Je vous dis à bientôt pour un prochain article et je vous souhaite de faire de belles lectures.

Sue-Ricette

coup de coeur

11 janvier 2020

Bilbo le Hobbit

bilbo-le-hobbit- Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible qui n'aime pas être dérangé quand il est à table. Mais un jour, sa tranquillité est troublée par la venue d'un magicien nommé Gandalf, et de treize nains barbus qui n'ont qu'une idée en tête : récupérer le trésor de leurs ancêtres, volé par Smaug le dragon sur la Montagne Solitaire. Suite à un malentendu, Bilbo se retrouve malgré lui entraîné dans cette périlleuse expédition... -

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Mon avis :

Il est des livres qui, dès les premières pages, nous emportent irrémédiablement dans le flot tumultueux de leurs aventures, des ouvrages qui se dévorent dans les jours, voire même, parfois, dans les heures qui suivent. D'autres, pourtant, se révèlent être des histoires surprenantes et passionnantes, au gré desquelles notre esprit vagabonde et se perd au fil des chapitres... Ici, il n'est alors plus question de découvrir le fin mot d'un roman, mais plutôt de savourer son intrigue, d'apprendre, observer et écouter.

Qu'ils soient des coups de foudre irrépressibles ou un voyage inattendu au pays de l'imaginaire, ces livres nous transportent au bout du monde, plus loin que tout ce que nous avons pu rêver jusqu'alors ! Un univers fabuleux et magique, lumineux et paisible, une porte ouverte vers d'incroyables aventures dont même Bilbo Baggins, le jeune hobbit héros de cette histoire, ne se doutait point...

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  • En route vers l'inconnu !

Fable légendaire, conte moderne... Je reviendrai un peu plus tard sur ces points, car avant de pénétrer au coeur même de cette histoire, je souhaite vous parler plus en détail de tout ce qui fait la magie et la beauté de ce roman. Une intrigue fantasy ? Oui, mais ! car il y a un mais, un schéma fantaisiste qui semble pourtant si réel. Bien sûr, elfes, gobelins, loups gigantesques, insectes géants, sorciers et métamorphes, mais aussi d'autres créatures issues du plus profond de notre imagination peuplent et rythment le voyage de Bilbo Baggins et de la troupe de nains qui l'a enrôlé - quoique ce terme me paraît inapproprié, au vu du kidnapping forcé auquel fut confronté le jeune hobbit - pour cette expédition des plus trépidantes et, surtout, des plus périlleuses...

Pourtant, de cette longue marche vers la Montagne Solitaire où réside Smaug le terrible, chacun des membres de cette compagnie ressortira grandi, confiant en l'avenir, serein et plein d'enthousiasme. Qu'ils soient futés, rusés, débrouillards, combatifs, bons vivants, sages ou prudents, les joyeux drilles qui composent cette communauté soudée nous rappellent nos propres traits de caractère, notre personnalité plus ou moins revêche, les émotions contradictoires qui nous traversent l'esprit... Treize nains farouchement déterminés à reconquérir leur trésor, voilà qui a de quoi motiver ce cher Bilbo ! Mais c'était sans compter sur l'ambiguité de ses sentiments, la douceur et la chaleur de son foyer, le confort de son trou de hobbit. Pourtant, ce n'est nulle autre qu'une soif profonde de découverte, une infime part de lui-même qui l'incite à se joindre au petit groupe de voyageurs sans qu'il comprenne véritablement cette envie soudaine de partir pour des contrées lointaines, peut-être même hostiles.

Une marche rythmée par les chants de ses compagnons de route, les haltes au clair de lune, les feux de bois réconfortants, les maigres provisions à se partager, les ronds de fumée dessinés à la pipe par Gandalf, ce vieux magicien aux paroles énigmatiques, à l'allure tout aussi étrange, et à la présence cependant si rassurante. Avec ce livre, Tolkien nous invite à plonger au coeur d'une histoire envoûtante, féerique, intemporelle, drôle, pleine d'ardeur et de fougue, mystérieuse, inquiétante par moments, mais toujours portée par la puissance et la beauté des mots soigneusement choisis par l'auteur. Une envolée de termes originaux, piquants de curiosité, truculents parfois, mais accessibles à tous et riches de belles valeurs, telles que l'entraide, la fraternité, l'humilité, l'altruisme...

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  • Où la réalité côtoie la fiction

L'imaginaire, un refuge, un rempart à toutes les injustices, toutes les inégalités qui demeurent en ce monde. Une échappée vers des univers hors du temps, des mondes nourris pas notre soif d'évasion, colorés au gré de nos envies, créés dans nos songes d'une nuit ou d'un matin pluvieux. Si Bilbo le Hobbit se veut une lecture abordable à tout âge, c'est un ouvrage qui revêt bien des interprétations. La vie nous réserve quantité de surprises, bonnes ou mauvaises, mais c'est avec philosophie, ainsi qu'un certain détachement parfois, qu'il faut accepter tout ce qui survient au quotidien.

Bilbo ne s'attendait sans doute pas à être embarqué plus ou moins de force dans cette aventure qu'il n'est pas prêt d'oublier, mais de ces mille et une péripéties, un hobbit plus sage et réfléchi, plus fort et courageux est né. De sa rencontre inopinée avec les nains et Gandalf, le jeune Baggins retirera bien plus que des jours calmes passés au coin du feu, à tirer sur sa pipe. C'est une leçon de vie qui paraît assez évidente, mais qui est pourtant si méconnue ! Je dirais que l'on peut transposer cette problématique à notre monde, que tout ce qui nous arrive n'est pas là par hasard.

La vie est une succession d'épreuves et d'obstacles, d'embûches et problèmes divers dispersés aux quatre coins de ce parcours par moments houleux. Et finalement, la vie est à elle seule la plus belle des leçons qui soit, car chaque jour qui se lève est une nouvelle aventure qui se dessine, une porte ouverte, telle la couverture de ce livre, vers l'inconnu, une frontière invisible entre notre passé et notre futur, tous deux liés au présent qui se joue ici et maintenant.

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En résumé, Bilbo le Hobbit est un coup de coeur pour moi ! J'ai tout aimé dans ce court ouvrage de quelques 400 pages, de la plume légère et chantante de Tolkien merveilleusement retranscrite par la traduction de Francis Ledoux, aux personnages farfelus, profonds et bien construits, en passant par l'intrigue pleine de rebondissements et menée tambour battant du début à la fin. Un livre que je ne saurais trop conseiller aux amateurs de fantasy, comme à tout mordu de lecture qui se respecte !

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Détails sur ce livre :

Bilbo le Hobbit, publié aux éditions Le Livre de Poche

Auteur : J. R. R. Tolkien

Nombre de pages : 380 pages

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Je vous dis à bientôt pour un prochain article et je vous souhaite de faire de belles lectures.

Sue-Ricette

coup de coeur

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